Le dioxyde de carbone (CO2) est le gaz à effet de serre (GES) émis en plus grande quantité (80 % des GES en volume). Il sert de référence de comparaison aux autres GES qui ont un pouvoir de réchauffement bien supérieur. Selon le Citepa, avec 122,4 millions de tonnes équivalent CO2 (mt eqCO2) en 2022 en France, le transport routier est le premier émetteur de GES.
L’agriculture et la sylviculture suivent à hauteur de 76,5 mt eqCO2, puis en troisième position, l’industrie manufacturière et la construction (73 mt eqCO2).
Le secteur agricole émet ainsi 19 % des émissions de GES en France, dont la moitié est attribuée à l’élevage bovin (37,6 mt eqCO2) sur un total de 45,5 mt eqCO2 pour l’ensemble des élevages.
Les cultures contribuent pour 20,5 mt eqCO2 (engrais, pâtures…) alors que les « engins, moteurs et chaudières » utilisés sur les exploitations sont crédités de 9,8 mt eqCO2.
Toutefois, le rôle de « puits de carbone » des sols agricoles offre une opportunité majeure de décarbonation. Selon l’étude de l’Inrae réalisée en 2019 « Stoker du carbone dans les sols français », en mettant en œuvre des pratiques adaptées, il serait théoriquement possible d’atteindre un stockage additionnel de +1,9 ‰ par an pour l’ensemble des surfaces agricoles et forestières françaises, soit une compensation d’un tiers environ des émissions actuelles de GES agricoles.
Emissions dans l’air des GES agricoles en France (en % d’équivalent C02). Métropole et Outre-mer UE 1