Que vous ayez décidé de vous engager dans la mise en œuvre de pratiques pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ou augmenter le stockage du carbone dans vos sols, ou bien que vous amorciez une réflexion sur ce sujet avant de vous prononcer sur la suite, la réalisation d’un bilan carbone – qui vous donnera une « photo » de la situation de votre exploitation – est un passage obligé.
Ce diagnostic est intégré dans le processus des crédits carbone mais il peut également être pris en charge financièrement, en tout ou partie, par certains organismes, comme des coopératives ou des Conseils régionaux.
L’initiative du « Bon diagnostic carbone », lancée par le ministère de l’Agriculture et coordonnée par les Chambres d’agriculture, a financé à hauteur de 90% (soit une participation de l’ordre de 250 euros), la réalisation de diagnostics carbone pour 1409 exploitations. Ce dispositif s’achève en 2023 mais reste à suivre dans le cas où une suite serait donnée.
Du côté des filières, des primes bas-carbone sont proposées par certains industriels aux agriculteurs et agricultrices, à travers le respect de cahiers des charges. Le transformateur internalise en quelque sorte un système de crédits carbone, tout en se chargeant lui-même de le valoriser auprès de ses clients.
La réforme de la PAC entrée en vigueur en 2023 conditionne l’accès au soutien financier des éco-régimes par le respect de pratiques, dont certaines favorisent la décarbonation (maintien de prairies permanentes, taux d’enherbement de l’inter-rang en cultures pérenne, bonus haie).
D’autre part, certains labels financés par les consommateurs (Agriculture biologique, Haute valeur environnementale) intègrent indirectement la réduction des émissions de gaz à effet de serre (moins d’intrants, pratiques préservant la capacité de stockages des sols en CO2).
Article rédigé par Pleinchamp.